Au fond, c'est très simple : à l'origine, le cheval est un animal des steppes. Pendant des décennies et des siècles, il a donc mangé du fourrage frais riche en fibres. Il ne s'agissait toutefois pas d'herbe de vache riche en sucre (par exemple du ray-grass welsch), mais d'herbe déjà sur pied et donc particulièrement longue et riche en fibres brutes. Le système digestif du cheval est adapté à l'ingestion continue d'aliments peu énergétiques. Aujourd'hui encore.
Cela ne signifie pas qu'un cheval se porte automatiquement plus mal s'il est nourri de céréales ou d'autres fruits végétaux. En effet, si l'on regarde autour du globe, l'alimentation actuelle diffère souvent de l'alimentation d'origine, même ailleurs. En Islande, par exemple, les chevaux sont nourris différemment qu'en Afrique du Nord ou en Espagne.
Les différences sont vraiment importantes à l'échelle mondiale : en Espagne, on donne volontiers des céréales pures et abondantes avec peu de foin et de la caroube riche en sucre, tout comme en Afrique du Nord. Là où le climat est très sec, il est extrêmement difficile de cultiver du bon foin. En Islande, en revanche, les chevaux d'élevage se contentent d'herbes et de mousses en été.

Il faut toutefois tenir compte, lors de l'alimentation, du fait que le sucre en grande quantité, surtout s'il n'est pas utilisé comme énergie immédiatement disponible pour des performances élevées, surcharge le métabolisme. C'est comme pour nous, les humains. Le côté insidieux des céréales est qu'elles contiennent beaucoup d'amidon, donc des glucides. Le corps les transforme en sucre (sanguin). Il doit ensuite être métabolisé par le cheval comme le fructose normal.

Nous souhaitons bien sûr optimiser l'alimentation de nos chevaux domestiques, car c'est précisément sur ce point qu'il est possible d'améliorer leur bien-être et leur capacité et volonté de performance. Les rations de céréales sont indiquées pour les chevaux à fourrage lourd ou pour les chevaux soumis à un entraînement moyen à lourd - ainsi, ils peuvent absorber suffisamment d'énergie de manière efficace. Mais pour certains chevaux, il est tout à fait judicieux de renoncer complètement aux céréales.

D'une part, beaucoup de nos chevaux travaillent beaucoup moins que nous ne le pensons généralement. Or, les muscles ne se développent que par la combinaison de l'entraînement et de l'alimentation. Une alimentation riche en calories à base de céréales, de granulés et de céréales, associée à peu de travail, rend les chevaux ronds, ce qui signifie souvent : gras.

Les maladies liées à l'abondance résultent d'une ration alimentaire trop bien intentionnée et d'un manque d'entraînement : le métabolisme peut s'en trouver perturbé. Dans les cas extrêmes, cela se traduit par des maladies comme le Cushing, le SME ou la fourbure liée à l'alimentation. Mais cela peut aussi être plus insidieux : une résistance à l'insuline, par exemple, ne se remarque souvent qu'à l'œil expert en raison de dépôts de graisse particuliers. Ces maladies résultent généralement de nombreux facteurs favorisants. L'un d'entre eux est une alimentation trop riche, trop chargée en glucides et donc en sucre, alors qu'il n'y a pas de besoin d'une telle quantité d'énergie. 

Les aliments sans céréales font d'ailleurs du bien aux candidats qui sont sensibles au stress. La forte teneur en structure incite à mâcher et donc à produire de la salive. Une nourriture bien salivée est plus facile à digérer pour l'estomac. En même temps, la salive tamponne l'acidité gastrique agressive. Les aliments sans céréales et riches en fibres ménagent ainsi l'estomac.

Très important, et c'est ce qu'oublient beaucoup de ceux qui passent à une alimentation sans céréales avec les meilleures intentions du monde : Veiller à ce que le cheval reçoive quand même suffisamment d'acides aminés, les plus petits composants des protéines ! Il en a en effet absolument besoin pour développer et entretenir ses muscles. Les acides aminés contenus dans l'aliment ont également une grande influence sur l'assimilation de celui-ci.

• "Pferde fit füttern", Dr. Christina Fritz, Cadmos Verlag
• Experten-Tipps von Sophia Riegger, Fütterungsexpertin von marstall
• "Getreide – sinnvolle Nährstoffergänzung oder doch schädlich?", Prof. Dr. Dirk Winter, Magazin Pferdebetrieb
• „Pferdefütterung", Helmut Meyer, Manfred Coenen, Enke Verlag